samedi 23 février 2013

OPTIMISER LA COMMUNICATION

OPTIMISER LA COMMUNICATION

Toute communication interpersonnelle met en scène au moins deux 
personnes qui émettent, reçoivent et interprètent les signaux qu’elles 
s’adressent mutuellement, de façon consciente ou inconsciente et en 
fonction d’une motivation individuelle : plaire, convaincre, soumettre, 
dominer ses pairs, etc. 


Pour que la communication fonctionne bien, il est souhaitable que ces 
signaux aient la même signification pour les deux protagonistes, c’est-à dire 
qu’ils empruntent au même code culturel ou verbal. Au Tibet, par 
exemple, on tire la langue pour dire bonjour. Dans notre culture, c’est 
un signe d’impolitesse : les codes culturels sont différents ; sans prise en 
compte de ces différences culturelles, la communication est enrayée.

En outre, pour établir le contact, la communication requiert un canal : 
un moyen pour que les signaux circulent. À l’oral, le canal verbal est 
associé au canal visuel, mais d’autres systèmes perceptifs comme l’odorat 
ou le toucher peuvent entrer en jeu.

Le langage et, plus largement, tous les signes que nous émettons dans 
nos actes de communication, peuvent être caractérisés par six fonctions 
essentielles.

Prenons, pour illustrer ces fonctions, l’exemple d’une intervention
publique.


Les six fonctions essentielles du langage

La fonction expressive

C’est le « je » qui est lié à l’émotion de l’orateur, à ce qu’il rend sensible 
à travers ses mots, sa voix et ses gestes : « J’ai la conviction que… »






La fonction conative

Elle concerne tous les messages qui s’adressent directement au public. 
Le « vous » sert à l’implication, au rappel à l’ordre, à l’injonction ou à 
l’interpellation : « Vous remarquerez que…»






La fonction poétique

Cette fonction est directement rattachée à la composition du message : 
quelle est l’organisation du discours ? Quels sont les mots choisis ? : 
« Mon intervention est construite en trois points… »






La fonction référentielle

Elle oriente le message sur l’information objective à transmettre au 
public, le contenu au sens strict : « Les chiffres du mois d’août parlent 
d’eux-mêmes… »






La fonction métalinguistique

La fonction métalinguistique utilise le langage pour donner le sens d’un 
message (explications, commentaires, remarques, précisions) : « Cet 
objectif se définit de la manière suivante… »






La fonction phatique

Centrée sur le contact social, elle se rapporte à tous les comportements 
que nous mettons en oeuvre pour créer et maintenir le rapport avec le 
public et faciliter la saisie du message. : « Je sens que vous êtes en phase 
avec ma pensée… »



Ces fonctions sont interdépendantes, elles ne s’excluent pas. À certains 
moments du discours, l’une d’entre elles peut prendre davantage 
d’importance que les autres.




 Enjeux et stratégies 

Animer un groupe, c’est participer à un processus d’influence en coconstruction permanente. La communication est sous-tendue par les enjeux et les stratégies de chacun des membres du groupe.
Les enjeux représentent, pour chaque individu, l’ensemble de ce qu’il y a à perdre où à gagner dans la relation. Ils sont de deux ordres :

• Les enjeux symboliques : X ne doit pas perdre la face devant ses collaborateurs.
• Les enjeux rationnels : X doit transmettre une information à ses auditeurs.
Les stratégies se traduisent par un ensemble de conduites et d’actions qui permettent d’atteindre les objectifs visés. On dénombre quatre grandes familles de stratégies :
• Les stratégies « avec », fondées sur la coopération (les protagonistes ont tous quelque chose de positif à retirer de l’échange).
• Les stratégies « contre », fondées sur le rapport de force, l’opposition systématique (il y a un pseudo-gagnant et un pseudo-perdant).
• Les stratégies « offensives » dans lesquelles les individus interviennent, font entendre leur voix et prennent ouvertement des initiatives.
• Les stratégies « passives » dans lesquelles les individus s’abstiennent. Ils subissent leur environnement beaucoup plus qu’ils n’agissent sur lui

vendredi 11 janvier 2013






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Les conduites collectives

Corrélativement aux enjeux et aux stratégies des individus, la cohésion du groupe 1 peut être renforcée ou mise en danger par différentes conduites collectives.

L’inertie

Le groupe oppose de façon presque systématique des résistances au changement. Il se cantonne dans ses modèles traditionnels et toute évolution est vécue comme un danger, une remise en cause de l’identité collective.

L’agressivité

Le groupe manifeste de la méfiance vis-à-vis de l’extérieur et en particulier des groupes qui lui sont proches. S’il se sent menacé ou si sa cohésion est faible, il devient volontiers agressif.

Le conformisme

Les normes et les valeurs adoptées par le groupe peuvent conduire à une uniformisation des comportements et des façons de penser, chacun se ralliant à la loi du plus grand nombre.

Le déviationnisme

Un ou des membres remettent en cause les normes, les valeurs et/ou les modes de fonctionnement du groupe.
Les mobiles sont variables : refus du conformisme, volonté de prendre le pouvoir, nécessité d’adapter le groupe à un environnement en constante mutation,