vendredi 19 octobre 2012

L’éducation et le savoir livrés aux tyrannies privées
L’éducation est en ce moment en passe d’être livrée pieds et poings liés aux entreprises, aux industriels et à ce que Chomsky appelle les tyrannies privées. Sous nos yeux, ici, maintenant, l’école est littéralement vidée de sa substance et de tout ce qui peut en faire un lieu d’appropriation du monde, de l’histoire, un lieu de culture, de production de sens et d’exercice de la pensée libre régulée par les seules normes de la libre pensée. Les objectifs de cette appropriation sont limpides et, le plus souvent, ils ne sont même pas cachés. L’éducation doit d’abord assurer l’allégeance idéologique du public.
Tout le monde, et dès l’enfance, doit comprendre qu’il n’y a d’autre avenue que le marché, l’entreprise, la compétition, qu’il n’y a d’autres modes de vie que ceux de la production et de la consommation, clé de tout bonheur humain possible. La Banque de Montréal
offre ainsi aux enfants du primaire le jeu Mon argent au max !; le Groupe Investors leur propose un livre d’études: Les jeunes et l’argent..
Dans Petit Magot, les enfants apprendront à placer et faire grossir leur magot, à devenir membre d’un club sous la présidence d’un dirigeant de la banque; ils apprendront les vertus de la philanthropie pour pallier les injustices sociales. Mais ils n’entendront absolument pas parler des vertus d’une fiscalité équitable et progressive et du rôle qu’elle a pu jouer historiquement dans la constitution des démocraties. Ils apprendront à se battre et une des règles du jeu explique d’ailleurs que le perdant est simplement éliminé.
La finalité essentielle de l’éducation dans une démocratie, rappelait Dewey, est la croissance morale et intellectuelle des citoyens et l’éducation doit ultimement s’efforcer de produire “non pas des biens, mais des êtres humains librement associés les uns aux autres sur une base égalitaire”.

jeudi 18 octobre 2012

« L’évolution politique, économique et sociale depuis un siècle permet-elle de
conclure au progrès humain ? »
En un siècle, l’espérance de vie des hommes s’est allongée, les démocraties
membres de l’ONU se sont multipliées et nous sommes capables d’aller sur la
Lune. Et pourtant, par le virtuel, la religion ou la drogue, nos contemporains
fuient ce monde pour trouver le bonheur ailleurs. Peut-on alors parler réellement
de progrès humain ?

DES NOTIONS A CONNAITRE
 
Césaropapisme



 Cette doctrine fait référence à Charlemagne (800)
qui s’estima investi de Dieu.


Épiscopalisme



 L’anarchie qui suivit le traité de Verdun (843),
obligea l’Église franque à reprendre le royaume en main par le biais
de ses évêques.


Sacerdotalisme



 Saint Ambroise de Milan obligea l’empereur Théodose
en 390 à faire publiquement pénitence pour le massacre de
Théssalonique, ce qui confirma la fameuse phrase de Saint Ambroise
« l’empereur est dans l’Église, non au-dessus de l’Église ». Pour la
première fois dans l’Histoire, l’Église venait de condamner un acte
temporel n’engageant pas la foi.

« Peut-on, dans le monde actuel, réformer une société sans consentement ? »

Le monde actuel se caractérise par l’augmentation du nombre de démocraties

et le recul des dictatures. Parallèlement, le monde moderne développe les

moyens de communication facilitant ainsi les échanges entre les peuples et

l’information des citoyens. Ce contexte permet-il d’imposer le consentement

ou, au contraire, l’interdit-il ? Les gouvernements doivent-ils et peuvent-ils agir

pour obtenir le maximum de « consensus » ou consentement ?

mercredi 17 octobre 2012

Notre systéme d'éducation!!!
Pourquoi croit-on les informations
reprises en boucle
dans les journaux télévisé?


Rapidité de l’information
et crédulité


Les médias nous livrent ce que nous croyons être une juste
représentation du monde. Il est bien rare que l’on remette
en question leur version des faits, et le plus souvent nous
sommes persuadés que le monde est tel que le décrit le
journal télévisé. Terrorisme, grèves, enlèvements d’enfants,
pédophilie, corruption politique : tout ce qui est dit à la
télévision est forcément vrai, puisque « cela passe à la télévision".
Mais derrière cette construction se cache une
réalité parfois très différente. Les reportages comportent
souvent des approximations, parfois même des inventions
pures et simples. Malgré cela, nous les croyons le plus
souvent, et n’exerçons pas toujours l’esprit critique nécessaire.
Pourquoi cette crédulité ?
Il semble que certaines informations, particulièrement
celles qui sont diffusées sur un mode rapide et en flux tendu,
soient tenues pour vraies parce que cela rend leur compréhension
plus aisée. C’est ce que montre une expérience


Trois psychologues, Daniel Gilbert, Romin Tafarodi et Patrick
Malone de l’Université du Texas, ont fait lire à des volontaires
un texte décrivant un individu nommé B. Les volontaires
devaient d’abord lire le texte, puis on leur présentait des
informations qui, dans certains cas, avaient un rapport avec
le texte, et dans d’autres avaient été entièrement inventées.
Ces « fausses informations » étaient globalement à caractère
négatif, et pouvaient donner une mauvaise impression de B.
si on les tenait pour vraies.
Les volontaires ont alors été répartis en deux groupes. Ceux
du premier groupe devaient indiquer, pour chaque information
qu’on leur présentait, s’il s’agissait ou non d’une information
réelle concernant B. Pour cela, ils avaient le choix
entre appuyer sur un bouton portant l’inscription VRAI ou un
bouton portant l’inscription FAUX.
Mais les volontaires du second groupe avaient une autre
consigne : « Lisez chaque information le plus vite possible et
efforcez-vous de la comprendre. »
À l’issue de ces deux premières phases, les psychologues ont
demandé à tous les participants leur impression sur le personnage
B. Il s’est avéré que les volontaires du premier
groupe avaient une impression assez juste de Monsieur B.,
qui correspondait à la description initiale. Mais les volontaires
du second groupe avaient une impression négative de Monsieur
B. Ils avaient cru une majorité d’informations fausses,
qui colportaient une mauvaise opinion de B. À la différence
des membres du premier groupe, ils avaient tenu ces informations
pour vraies.
Ainsi, le seul fait de devoir comprendre l’information rapidement
les avait conduits à croire ces informations vraies.
(psychologie des médias)