mercredi 17 octobre 2012

Pourquoi croit-on les informations
reprises en boucle
dans les journaux télévisé?


Rapidité de l’information
et crédulité


Les médias nous livrent ce que nous croyons être une juste
représentation du monde. Il est bien rare que l’on remette
en question leur version des faits, et le plus souvent nous
sommes persuadés que le monde est tel que le décrit le
journal télévisé. Terrorisme, grèves, enlèvements d’enfants,
pédophilie, corruption politique : tout ce qui est dit à la
télévision est forcément vrai, puisque « cela passe à la télévision".
Mais derrière cette construction se cache une
réalité parfois très différente. Les reportages comportent
souvent des approximations, parfois même des inventions
pures et simples. Malgré cela, nous les croyons le plus
souvent, et n’exerçons pas toujours l’esprit critique nécessaire.
Pourquoi cette crédulité ?
Il semble que certaines informations, particulièrement
celles qui sont diffusées sur un mode rapide et en flux tendu,
soient tenues pour vraies parce que cela rend leur compréhension
plus aisée. C’est ce que montre une expérience


Trois psychologues, Daniel Gilbert, Romin Tafarodi et Patrick
Malone de l’Université du Texas, ont fait lire à des volontaires
un texte décrivant un individu nommé B. Les volontaires
devaient d’abord lire le texte, puis on leur présentait des
informations qui, dans certains cas, avaient un rapport avec
le texte, et dans d’autres avaient été entièrement inventées.
Ces « fausses informations » étaient globalement à caractère
négatif, et pouvaient donner une mauvaise impression de B.
si on les tenait pour vraies.
Les volontaires ont alors été répartis en deux groupes. Ceux
du premier groupe devaient indiquer, pour chaque information
qu’on leur présentait, s’il s’agissait ou non d’une information
réelle concernant B. Pour cela, ils avaient le choix
entre appuyer sur un bouton portant l’inscription VRAI ou un
bouton portant l’inscription FAUX.
Mais les volontaires du second groupe avaient une autre
consigne : « Lisez chaque information le plus vite possible et
efforcez-vous de la comprendre. »
À l’issue de ces deux premières phases, les psychologues ont
demandé à tous les participants leur impression sur le personnage
B. Il s’est avéré que les volontaires du premier
groupe avaient une impression assez juste de Monsieur B.,
qui correspondait à la description initiale. Mais les volontaires
du second groupe avaient une impression négative de Monsieur
B. Ils avaient cru une majorité d’informations fausses,
qui colportaient une mauvaise opinion de B. À la différence
des membres du premier groupe, ils avaient tenu ces informations
pour vraies.
Ainsi, le seul fait de devoir comprendre l’information rapidement
les avait conduits à croire ces informations vraies.
(psychologie des médias)










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